TP 3bis - Volumes

Portainer

Partie 2 : Volumes Docker

Introduction aux volumes

  • Pour comprendre ce qu’est un volume, lançons un conteneur en mode interactif et associons-y le dossier /tmp/dossier-hote de l’hôte au dossier /dossier-conteneur sur le conteneur :
docker run -it -v /tmp/dossier-hote:/dossier-conteneur ubuntu /bin/bash
  • Dans le conteneur, navigons dans ce dossier et créons-y un fichier :
cd /dossier-conteneur/
touch test-depuis-conteneur
  • Sortons ensuite de ce conteneur avec la commande exit
exit
  • Après être sorti·e du conteneur, listons le contenu du dossier sur l’hôte avec la commande suivante ou avec le navigateur de fichiers d’Ubuntu :
ls /tmp/dossier-hote/

Le fichier test-depuis-conteneur a été crée par le conteneur au dossier que l’on avait connecté grâce à -v /tmp/dossier-hote:/dossier-conteneur

  • Tentez de créer un fichier depuis l’hôte dans ce dossier. Que se passe-t-il ? Que faut-il faire ? Pourquoi ?

L’app moby-counter, Redis et les volumes

Pour ne pas interférer avec la deuxième partie du TP :

  • Stoppez tous les conteneurs redis et moby-counter avec docker stop ou avec Portainer.
  • Supprimez les conteneurs arrêtés avec docker container prune
  • Lancez docker volume prune pour faire le ménage de volume éventuellement créés dans les TPs précédent
  • Lancez aussi docker network prune pour nettoyer les réseaux inutilisés

Volumes nommés

Lorsqu’un répertoire hôte spécifique est utilisé dans un volume (la syntaxe -v HOST_DIR:CONTAINER_DIR), elle est souvent appelée bind mounting. C’est quelque peu trompeur, car tous les volumes sont techniquement “bind mounted”. La différence, c’est que le point de montage est explicite plutôt que caché dans un répertoire géré par Docker.

Nous allons recréer un conteneur avec cette fois-ci un volume nommé.

En effet, la bonne façon de créer des volumes consiste à les créer manuellement dans un premier temps (volumes nommés), puis d’y associer un conteneur : docker volume create redis_data.

  • Lancez docker volume inspect redis_data.

  • Créez le conteneur moby-counter à l’intérieur :

docker network create moby-network
docker run -d --network moby-network --name moby-counter -p 8000:80 russmckendrick/moby-counter
  • Puis, à l’aide de la documentation disponible sur le Docker Hub, trouvons le point de montage où connecter un conteneur Redis pour que ses données persistent à la suppression du conteneur.
  • créons le conteneur Redis connecté à notre volume nommé (il faut remplacer __VOLUME__:__POINT_DE_MONTAGE__ par les bonnes informations) :
docker run -d --name redis --network moby-network --volume __VOLUME__:__POINT_DE_MONTAGE__ redis

Récupérer un volume d’un conteneur supprimé

  • supprimez le conteneur redis : docker stop redis puis docker rm redis

  • recréons le conteneur redis, mais par erreur nous allons oublier de le connecter à un volume à la création :

docker run -d --name redis --network moby-network redis
docker run -d --name moby-counter --network moby-network -p 8000:80 russmckendrick/moby-counter
  • Visitez votre application dans le navigateur. Faites un motif reconnaissable en cliquant.

  • supprimez le nouveau conteneur redis : docker stop redis puis docker rm redis

  • Visitez votre application dans le navigateur. Elle est maintenant déconnectée de son backend.

  • Avons-nous vraiment perdu les données de notre conteneur précédent ? Non ! Le Dockerfile pour l’image officielle Redis ressemble à ça :

FROM alpine:3.5

RUN addgroup -S redis && adduser -S -G redis redis
RUN apk add --no-cache 'su-exec>=0.2'
ENV REDIS_VERSION 3.0.7
ENV REDIS_DOWNLOAD_URL http://download.redis.io/releases/redis-3.0.7.tar.gz
ENV REDIS_DOWNLOAD_SHA e56b4b7e033ae8dbf311f9191cf6fdf3ae974d1c
RUN set -x \
 && apk add --no-cache --virtual .build-deps \
 gcc \
 linux-headers \
 make \
 musl-dev \
 tar \
 && wget -O redis.tar.gz "$REDIS_DOWNLOAD_URL" \
    && echo "$REDIS_DOWNLOAD_SHA \*redis.tar.gz" | sha1sum -c - \
 && mkdir -p /usr/src/redis \
 && tar -xzf redis.tar.gz -C /usr/src/redis --strip-components=1 \
 && rm redis.tar.gz \
 && make -C /usr/src/redis \
 && make -C /usr/src/redis install \
 && rm -r /usr/src/redis \
 && apk del .build-deps

RUN mkdir /data && chown redis:redis /data
VOLUME /data
WORKDIR /data
COPY docker-entrypoint.sh /usr/local/bin/
RUN ln -s usr/local/bin/docker-entrypoint.sh /entrypoint.sh # backwards compat
ENTRYPOINT ["docker-entrypoint.sh"]
EXPOSE 6379
CMD [ "redis-server" ]

Notez que, vers la fin du fichier, il y a une instruction VOLUME ; cela signifie que lorque notre conteneur a été lancé, un volume “caché” a effectivement été créé par Docker.

Beaucoup de conteneurs Docker sont des applications stateful, c’est-à-dire qui stockent des données. Automatiquement ces conteneurs créent des volument anonymes en arrière plan qu’il faut ensuite supprimer manuellement (avec rm ou prune).

  • Inspectez la liste des volumes (par exemple avec Portainer) pour retrouver l’identifiant du volume caché. Normalement il devrait y avoir un volume portainer_data (si vous utilisez Portainer) et un volume anonyme avec un hash.

  • Créez un nouveau conteneur redis en le rattachant au volume redis “caché” que vous avez retrouvé (en copiant l’id du volume anonyme) : docker container run -d --name redis -v <volume_id>/_data:/data --network moby-network redis:alpine

  • Visitez la page de l’application. Normalement un motif de logos moby d’une précédente session devrait s’afficher (après un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs minutes)

  • Affichez le contenu du volume avec la commande : docker exec redis ls -lha /data

Supprimer les volumes et réseaux

  • Pour nettoyer tout ce travail, arrêtez d’abord les différents conteneurs redis et moby-counter.

  • Lancez la fonction prune pour les conteneurs d’abord, puis pour les réseaux, et enfin pour les volumes.

Comme les réseaux et volumes n’étaient plus attachés à des conteneurs en fonctionnement, ils ont été supprimés.

Généralement, il faut faire beaucoup plus attention au prune de volumes (données à perdre) qu’au prune de conteneurs (rien à perdre car immutable et en général dans le registry).

Facultatif : utiliser VOLUME avec microblog

  • Clonons le repo microblog ailleurs :
git clone https://github.com/uptime-formation/microblog/ --branch tp2-dockerfile microblog-volume
  • Ouvrons ça avec VSCode : code microblog-volume

  • Lire le Dockerfile de l’application microblog.

Un volume Docker apparaît comme un dossier à l’intérieur du conteneur. Nous allons faire apparaître le volume Docker comme un dossier à l’emplacement /data sur le conteneur.

  • Pour que l’app Python soit au courant de l’emplacement de la base de données, ajoutez à votre Dockerfile une variable d’environnement DATABASE_URL ainsi (cette variable est lue par le programme Python) :
ENV DATABASE_URL=sqlite:////data/app.db

Cela indique que l’on va demander à Python d’utiliser SQLite pour stocker la base de données comme un unique fichier au format .db (SQLite) dans un dossier accessible par le conteneur. On a en fait indiqué à l’app Python que chemin de la base de données est : /data/app.db

  • Ajouter au Dockerfile une instruction VOLUME pour stocker la base de données SQLite de l’application.
Solution :
  • Créez un volume nommé appelé microblog_db, et lancez un conteneur l’utilisant, créez un compte et écrivez un message.
  • Vérifier que le volume nommé est bien utilisé en branchant un deuxième conteneur microblog utilisant le même volume nommé.

(facultatif) Deux conteneurs Redis sur un seul volume

  • Créez un réseau moby-network2 et ajoutez un deuxième conteneur redis2 qui va partager les même données que le premier :
    • situé à l’intérieur du nouveau réseau (moby-network2) comme à la partie précédent.
    • utilisant l’option --network-alias redis pour pouvoir être joignable par moby-counter2 (que nous n’avons pas encore créé).
    • partageant le volume de données du premier (cf. cours)
      • monté en read-only (:ro après le paramètre de la question précédente)
Indice :

Le read-only est nécessaire pour que les deux Redis n’écrivent pas de façon contradictoire dans la base de valeurs.

  • Ajoutez une deuxième instance de l’application dans le deuxième réseau connectée à ce nouveau Redis.

  • Visitez la deuxième application : vous devriez voir également le motif de moby apparaître.

Facultatif : Packagez votre propre app

Vous possédez tous les ingrédients pour packager l’app de votre choix désormais ! Récupérez une image de base, basez-vous sur un Dockerfile existant s’il vous inspire, et lancez-vous !